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pont du pertuis
7 février 2007

Pourquoi il ne faut pas ″tuer ″ le pont du pertuis et son passage à 25 mètres

Tout semble concourir pour faire admettre l’idée que les bassins à flot n’ont plus d’avenir maritime, en particulier dans la maintenance navale. La volonté de réduire le pertuis entre les deux bassins à flot et de changer son pont s’inscrit dans cette démarche. Le Port Autonome (PAB), gestionnaire pour l’Etat des installations portuaires, avance surtout le coût d’une remise à niveau du pont actuel, dépense incompatible avec l’utilisation future du bassin à flot N° 2, dédié, comme aujourd’hui, à de la petite plaisance. Soit dit en passant, si ce pont est en mauvais état alors que le PAB a la responsabilité de son entretien, à qui la faute ?

Il faut se rappeler que le même raisonnement avait amené à décider de la condamnation de la grande écluse d’accès aux bassins à flot, depuis la Garonne. Que prenant en compte l’émoi et la mobilisation de nombreux citoyens, soucieux de préserver le potentiel naval mais aussi industriel de ces équipements le Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux avait demandé de revoir le projet en préservant les écluses à leur dimensions d’origine. Alors pourquoi, puisqu’on accepte de grands bateaux dans les bassins à flot jusqu’à 22 mètres de large, leur interdire l’accès du bassin N° 2 en réduisant le pertuis de 25 à 9 mètres. Les expertises menées sur le pont du pertuis actuel ont démontré qu’il est réparable, à un coût, peut être, supérieur à son remplacement par un petit pont mais lequel condamne l’avenir du bassin N° 2 même pour la plaisance.

De toute façon il ne faut pas réduire les capacités des bassins à flot même si, remettre en état le pont du pertuis coûte un peu plus cher. Ces équipements ont un avenir certain dans la maintenance navale.
Un exemple, en allant chercher les idées dans les projets du PAB, et il y en a d’autres:
les navires civils et militaires en fin de vie vont devoir être démantelés. Il y a là un volume de travail énorme, et pour de nombreuses années. Les responsables du PAB mènent une réflexion avec des groupements industriels en prenant en compte la grande forme de radoub de Bassens et les terrains autour (Bordeaux Port N°49 de novembre 2006).En poussant l’exercice un peu plus loin, c’est toute une filière qui peut se mettre en place autour de cette activité. Pourquoi pas une installation de traitement de l’amiante ou de matériaux contaminés par la technique de la torche à plasma à proximité de la centrale électrique nucléaire de Braud et Saint Louis . Pourquoi pas la reprise des laitiers d’incinération par la société Lafarge Ciments qui installe une unité de broyage de laitier de sidérurgie sur la zone portuaire et pourquoi pas l’expédition des ferrailles par la voie maritime. La maintenance des navires actuellement faite à Bassens pourrait se faire dans les bassins à flot quand les capacités des cales mobiles des ateliers de la rue Achard seraient saturées. Il est donc nécessaire de préserver toutes les capacités des bassins à flots, même du bassin N° 2, pour rester en mesure de faire face à de nouvelles activités.

Pour ces raisons et il y en a beaucoup d’autres, il ne faut pas ″tuer″ le pont du pertuis.

Robert Venturi

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