Il est mort
Le pont du pertuis est mort. La société Veolia va récupérer les morceaux, le directeur du port est très content de son mauvais coup, les élus et prétendants à l'élection au conseil municipal s'en moquent comme de leur première chemise (qu'ils sachent tout de même qu'ils ont perdu nos voix pour commencer et qu'ils ont gagné des militants à les combattre jusqu'en mars prochain). Ces gens-là n'ont aucune vision pour Bordeaux, pire, ils n'ont aucune ambition. Tout ce qui pourrait contribuer à une redynamisation économique et culturelle leur échappe totalement : Bordeaux ne pourra revivre sans reconquérir son fleuve, sans réinsuffler une dimension maritime (tourisme, plaisance, chantiers navals, culture) qui est le véritable cœur de la ville.
Une société anglaise avait un grand projet pour le bassin n°2 avec des activité de plaisance et de réparation navale avec l'ambition d'exploiter la base sous-marine. La réduction du pertuis en anéantit la simple perspective.
La ZAC des bassins se voit repoussée et réduite à peau de chagrin au fil des ans, laissant le champ libre à un investissement immobilier privé débridé qui se fera sans cohérence, sans équilibre, sans justesse, sans beauté.
Le pont du pertuis est mort, c'est le symbole de l'impuissance morbide de nos élus-décideurs, mairie et CUB, c'est la preuve qu'ils ont perdu (s'ils l'eurent jamais) tout sens de l'intérêt général.
Il est temps que les habitants, les citoyens ouvrent les yeux sur les véritables motifs de ces gens, élus pour eux-mêmes, jouant à échanger des arguments quand ils sont d'accord en tous points sur le fond, uniquement concurrents pour la forme et pour le pouvoir.
Robin de Bacalan