Francesco Bandarin en appelle à l'Etat français à propos du pont du Pertuis

Le Directeur du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO demande à l'Etat français d'assurer la sauvegarde et l'intégrité des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

A la suite de la démarche de Daniel Binaud auprès de l'UNESCO, le Directeur du Centre du patrimoine mondial a écrit le 25 octobre 2007 à l'Ambassadeur, Délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO, dans les termes suivants :

"Madame l'Ambassadeur,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint un courrier du Président du Collectif Bordeaux-Marinopole concernant le projet de démolition du pont de Pertuis situé à Bordeaux-Bacalan, qui fait partie de la zone centrale de Bordeaux, Port de la Lune, site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2007.
Comme vous le savez, il appartient en premier lieu à l'Etat partie à la Convention, en l'occurence la France, d'assurer la sauvegarde et l'intégrité des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. C'est pourquoi, je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre ces informations aux autorités françaises concernées pour commentaires et suivi approprié. Nous en faisons également parvenir une copie à l'ICOMOS pour information. (…)"

Le message est clair : le pont du Pertuis faisant partie du site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, il n'est pas permis de le détruire sans risquer de dénoncer la convention entre l'UNESCO et la France relative à l'inscription de Bordeaux au patrimoine mondial de l'humanité.

Le Port autonome de Bordeaux, la Ville de Bordeaux, la Communauté urbaine de Bordeaux, le Conseil général de la Gironde, en autorisant la destruction d'un ouvrage d'art industriel appartenant au site, ont pris ce risque en dépit de l'engagement contractuel pris par l'Etat français.

Espérons à présent que les autorités concernées prendront les mesures nécessaires pour "assurer la sauvegarde et l'intégrité" du pont du Pertuis.